Le chauffe-eau solaire à thermosiphon fonctionne très bien, requiert un entretien minimum et son taux de pannes est faible. Si le lieu d'implantation du système solaire bénéficie d'un bon ensoleillement, c'est sans doute une des solutions à étudier.
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Le fonctionnement de ce type de chauffe-eau solaire est très simple et les risques de pannes sont faibles. Les coûts sont restreints et les performances, surtout dans les régions ensoleillées (comme le Sud de la France), sont excellentes.
S'il y a un coupure de courant électrique vous aurez toujours de l'eau chaude et l'entretien du chauffe-eau sera négligeable pendant vingt ans au moins, car la partie la plus fragile d'un chauffe-eau solaire est généralement la partie électrique (pompe, régulation électronique et sondes).
Etant donnés les avantages, pourquoi les chauffe-eau solaires en thermosiphon sont-ils si rares ?
Le ballon doit impérativement être placé plus haut que les capteurs afin de permettre la thermo-circulation naturelle. C'est une contrainte importante: pas question de placer les capteurs sur le toit et le ballon dans la cave. Cependant, il y a souvent des solutions.
Les deux exemples (en photo) montrent des choix architecturaux adaptés.
Capteur solaire au sol dans un emplacement intégré à l'architecture. Le ballon se trouve au rez-de-chaussée, derrière le capteur. |
Capteurs accrochés en façade avec une pente légère vers la sortie de l'eau chaude. Le ballon se trouve dans les combles, derrière la façade. |
Les pertes de charge caractérisent les résistances au passage de l'eau dans les circuits. La résistance à l'écoulement est provoquée par la longueur des tuyaux et les accidents de parcours, comme les coudes, raccordement de tubes de sections différentes ou la présence des accessoires divers de réglage ou de sécurité.
Si les pertes de charge sont trop importantes, l'eau est freinée et peut même ne plus circuler. Par contre, si la tuyauterie est trop large, l'eau circule librement, mais trop lentement et le rendement est moins bon.
Le thermosiphon devra être suffisamment "puissant" pour vaincre les
pertes de charge, sans que la différence de température de l'eau entre
la sortie du capteur et la sortie du ballon soit excessive.
Il n'y a pas si longtemps, toutes les installations de chauffage fonctionnaient en thermosiphon et les plombiers/chauffagistes avaient l'expérience nécessaire pour assurer la mise au point. Depuis lors, la banalisation des pompes et des contrôles électriques a créée une méfiance concernant la circulation naturelle. C'est pour cette raison que les chauffe-eau solaires à éléments séparés ne pouvaient pas bénéficier des subventions de l'Ademe, si leur fonctionnement était en thermosiphon. En effet, il semblait trop difficile de certifier un système qui demandait un véritable savoir faire de la part des installateurs.
Actuellement, on peut bénéficier des crédits d'impôts sur des équipements solaires indépendamment de leur mode d'installation. Néanmoins, il faut prendre toutes les précautions dans la conception et dans la réalisation d'une installation en thermosiphon.
Cette page ne remplace pas un manuel de plomberie et les informations ne représentent que des indications.
Certains capteurs solaires ne peuvent pas fonctionner en thermosiphon, car les pertes de charge dans le circuit hydraulique à travers l'absorbeur sont trop importantes. Il faut se renseigner chez le fabricant, si le revendeur n'est pas au courant.
Dans l'exemple d'un capteur avec un absorbeur type "échelle", la diamètre interne des tuyaux doit être de 12 mm (au moins) et les collecteurs aux extrémités de 22 mm.
Il faut favoriser l'écoulement de l'eau à travers les capteurs en leur donnant une légère pente afin de faciliter la "montée" de l'eau chaude. Si les pertes de charge sont trop importantes, le thermosiphon ne s'amorcera pas. En conséquence, les tuyauteries horizontales doivent avoir une légère pente, 3 mm par mètre au minimum.
En règle générale, le circuit hydraulique doit être le plus court et le plus simple possible. Pour une installation conventionnelle avec le ballon près du capteur, le diamètre interne des tuyaux de liaison sera de 22 mm. Il faut augmenter les dimensions si le circuit est plus long.point médian de l'échangeur dans le ballon doit être au moins 1 mètre plus élevé que le point médian des capteurs.
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La plupart des capteurs installés en Europe sont utilisés pour la production d'eau chaude sanitaire.
Le chauffe-eau solaire à thermosiphon fonctionne très bien, requiert un entretien minimum et son taux de pannes est faible. Si le lieu d'implantation du système solaire bénéficie d'un bon ensoleillement, c'est sans doute une des solutions à étudier.
Un chauffe-eau solaire monobloc qui fonctionne en thermosiphon, ne doit pas être confondu avec un système à éléments séparés.